Identité et histoire du vignoble en Languedoc, Coeur d'Hérault
Histoire du bassin viticole du Languedoc Cœur d’Hérault
Depuis l’antiquité, la vigne et le vin sont indissociables de l’histoire de la destination Languedoc, Cœur d’Hérault.
Parfois assimilés à tort à la viticulture intensive qui sévit sur d’autres parties du Languedoc-Roussillon au XIXe et XXe siècles, les terroirs du Cœur d’Hérault ont toujours résisté pour offrir des vins de grande qualité.
Ici comme sur l’ensemble du Languedoc-Roussillon, tout a commencé avec les romains qui ont transmis ce précieux savoir-faire il y a près de deux mille ans.
Mais, à l’instar de la Bourgogne, c’est au Moyen Âge que la culture de la vigne en Languedoc s’engage dans une démarche qualitative sous l’influence des abbayes. À cette époque, un minutieux travail de recherche est en effet mené par les moines afin de déterminer quelles sont les parcelles les plus favorables pour accueillir des plants de vigne. Au fil de la période médiévale, ils vont structurer le territoire, impulsant ainsi pour plusieurs centaines d’années un essor important de la viticulture dans le centre du département.
À partir du XVIe siècle, la production de céréales devenant moins rentable que celle du raisin, la culture de la vigne entame son glissement vers la plaine.
Mais le vignoble du Languedoc Cœur d’Hérault résiste en tirant profit de sa position stratégique sur les voies commerciales qui relient le Massif Central à la Méditerranée.
La fin de l’âge d’or de la production de vin en Languedoc-Roussillon
Le début du XIXe siècle sonne la fin de l’âge d’or de la viticulture en Cœur d’Hérault comme dans tout le midi et au-delà. Portée par le concept de « vin aliment », l’économie du Languedoc se restructure pour un temps autour d’un mode de production intensif.
Plus fertiles, les terroirs de la plaine se développent rapidement au détriment des vignobles en terrasses et en coteaux, dont le rendement est plus faible.
Il faudra attendre les années 50 et l’apparition de la notion de Vins De Qualité Supérieure (VDQS, appellation précurseur des AOP) pour que la viticulture du centre de l’Hérault trouve un nouveau souffle. Les vins du Languedoc commencent peu à peu à remonter dans le classement des vins appréciés par les consommateurs. Bien conscientes des potentialités de leurs terroirs, les caves coopératives du Languedoc, Cœur d’Hérault, notamment celles de Montpeyroux, Saint-Saturnin et Cabrières, s’organisent alors pour répondre à l’engouement naissant pour les vins de qualité.
Une dynamique autour de la qualité du vin
À partir de la fin des années 70, la montée en gamme de la production de vins héraultais s’intensifie avec le développement de domaines viticoles visant l’excellence, dans l’élaboration de grands vins. Aimé Guibert, propriétaire du Mas de Daumas Gassac, sera l’un des précurseurs de ce courant. Son domaine décrit dès 1982 comme « un Château Lafite du Languedoc » par le guide Gault et Millau est rapidement rejoint par d’autres, comme le Mas Jullien ou la Grange des Pères.
Depuis le début des années 2000, une véritable dynamique collective autour de la qualité du vin s’est créée, l’ambition d’offrir aux consommateurs le meilleur vin du Languedoc Cœur d’Hérault. Le savoir-faire viticole autant que les procédés entrepris en matière d’œnologie atteignent ainsi de hauts niveaux de qualité en Languedoc Cœur d’Hérault. En parallèle, des signes nouveaux des efforts produits par les vignerons font leur apparition sur les étiquettes et labels, comme les appellations d’origine (AOC, IGP vins de Pays de l’Hérault…), le vin bio de l’Hérault et du Languedoc, ou bien les vins sans sulfites, naturels…
De nombreux vignerons et producteurs de vins originaires de l’Hérault et du Languedoc ont totalement repensé leur manière de travailler et beaucoup d’autres vignerons sont venus de l’extérieur, attirés par cette quête d’excellence.
Tous les éléments sont rassemblés sur le Languedoc Cœur d’Hérault pour élaborer des vins exceptionnels : une identité forte, une histoire millénaire et des terroirs remarquables.
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